Magnetic Digest janvier et février 2023 : l’essentiel à retenir pour votre plan marketing

Le Magnetic Digest, est un concentré d’actualités Marketing B2B, que notre équipe a sélectionné pour leur pertinence, et « digéré » pour vous.

Au programme de ce nouveau numéro :

E-mails : les bonnes pratiques pour arriver dans la boite de réception

L’e-mail est un canal incontournable et indispensable pour tous les marketeurs. Avec le RGPD et les règles mouvantes des systèmes de sécurité des entreprises et des moteurs anti-spams, il devient de plus en plus difficile de faire arriver les e-mails dans les boîtes de réception des destinataires.

Chaque e-mail qui passe en spam est une dépense inutile et potentiellement une chance en moins de convertir… Alors, comment mettre toutes les chances de son côté pour que les messages ne tombent pas dans les dossiers spams ou courriers indésirables ?

Avant de se pencher sur le contenu, il convient de suivre un certain nombre de règles et bonnes pratiques pour s’assurer que votre message arrive dans les boîtes de réception. Voici donc une compilation des pistes d’amélioration pour vos prochains envois issues de notre expérience dans ce domaine :

  • La base de contacts : elle doit être propre et mise à jour régulièrement. Plus vous aurez de contacts qui identifient vos e-mails comme des « spams » et plus votre base contiendra des adresses de messagerie en rebonds, vous augmenterez alors le risque d’être identifié comme un « spammeur ». Bien que la plupart des logiciels d’e-mailing effectuent ces tâches automatiquement, il n’est pas inutile de nettoyer sa base manuellement surtout si elle est utilisée depuis longtemps.
  • L’authentification : vérifiez les paramètres d’authentification SPF, DKIM et DMARC de votre logiciel d’emailing. Ces 3 protocoles doivent être mis en place pour aider les clients de messagerie à vérifier l’authenticité de l’expéditeur du message. Le SPF (Sender Policy Framework) est un système de validation par courrier électronique qui empêche les spammeurs d’envoyer des emails qui utiliseraient votre domaine. Le DKIM (DomainKeys Identified Mail) est une méthode d’authentification qui renforce la sécurité de l’email en permettant au serveur de vérifier l’authenticité du domaine de l’expéditeur. Le DMARC (Domain-Based Message Authentification, Reporting and Conformance) est un protocole qui se base sur le SPF et le DKIM afin d’empêcher l’usurpation d’identité et de lutter efficacement contre le phishing.
  • L’expéditeur : évitez de n’avoir que le nom d’une personne morale en expéditeur, essayez de le personnaliser. Si vous ne souhaitez pas avoir une identité avec « nom » et « prénom », on privilégiera à minima « Estelle de Magnetic Way » à « Magnetic Way » par exemple. 
  • L’adresse de l’expéditeur : les e-mails en « no-reply » sont à bannir ! Les emails génériques en « marketing@ », « communication@ », « info@ » ne sont pas idéaux non plus, et peuvent à terme être identifiés comme des spams. Si votre délivrabilité ou vos indicateurs se dégradent en utilisant ces types d’e-mails d’expédition, essayez de passer à un e-mail « personnel ».
  • L’objet : il ne doit pas être trop long. Il est recommandé de ne pas dépasser les 60 caractères. Faite attention à éviter trop de majuscules, les points d’exclamation, les « spam words » (une liste détaillée est mise à la disposition de nos clients) et les fautes d’orthographe détectées par les robots anti-spams.
  • Le pré-header : vous trouvez que 60 caractères ne sont pas suffisants pour l’objet de votre email ? Le pré-header peut être utilisé en complément. Cet élément, souvent négligé ou oublié, se relève pourtant très utile aussi bien pour inciter les destinataires à ouvrir et interagir avec vos e-mails, que pour passer les filtres anti-spams.
  • Le format : la largeur maximale est de 800 px mais il est fortement recommandé d’utiliser un format proche de 600 pixel pour garantir la comptabilité et lisibilité sur desktop et mobile. Attention, à l’utilisation des images. Elles ne doivent pas être prédominantes, notamment puisque certains clients de messagerie bloquent par défaut l’affichage des images. Le ratio préconisé est de 60% de texte et 40% d’image.
  • La police : il est préférable de choisir une police « universelle » utilisée sur toutes les plateformes. Si vous utilisez une police plus « exotique » celle-ci ne sera pas détectée et l’outil de messagerie pourra prendre la liberté d’utiliser une police « classique » en remplacement, ce qui pourrait compromettre la mise en forme et la lisibilité de votre message.
  • Le code HTML : il doit être propre et léger, notamment le CSS. Essayez de minimiser la taille du format HTML en évitant les javascripts, l’appel à trop d’images, l’utilisation de plusieurs couleurs, etc. La sobriété est à privilégier.
  • La version texte : l’ajout du mail en format texte brut peut être un plus. La plupart des logiciels d’emailing permettent la création de cette version texte en quelques clics à partir de votre version HMTL.
  • Les liens : réduisez le nombre de liens dans votre message à son strict nécessaire. Vérifiez notamment avant l’envoi que vous n’utilisez pas de lien « morts », erronés, ou qui renvoient vers des sites web qui pourraient être signalés comme spam. N’oubliez pas le lien de « désinscription » qui est obligatoire.
  • La signature : ajouter une signature avec une adresse physique est un plus. Cet aspect est presque obligatoire dans certains pays et garantit l’identification et l’existence de l’expéditeur.

Vous avez encore des doutes sur la qualité « technique » de votre email, voici un outil gratuit pour tester vos messages. Il suffit d’envoyer votre e-mail à l’adresse générée et de cliquer sur le bouton pour avoir votre résultat.

ChatGPT et SEO : révolution ou beaucoup de bruits pour rien ?

ChatGPT fait le buzz à tous les niveaux depuis quelques mois et beaucoup annoncent une révolution des métiers et des pratiques pour les marketeurs, notamment pour le SEO. Si vous n’avez pas encore testé ChatGPT ou si vous souhaitez découvrir des usages concrets, nous vous invitons à visionner cette vidéo très instructive sur le fonctionnement du Chat, des prompts avec des exemples très concrets d’applications marketing.

ChatGPT c’est pas (encore) ton truc ? Usages et prompts marketing

Là où cette tendance était annoncée de façon unanime comme une révolution, des voix commencent à se faire entendre pour remettre en question ou tempérer le sujet.

Il est vrai qu’actuellement nous sommes dans une phase faite d’hypothèses avec beaucoup d’effets d’annonce. Les géants du web se jettent à corps perdu sur le sujet et des « guerres » se profilent entre les différents moteurs de recherche.

Beaucoup de questions se posent et nous sommes encore tous dans l’expectative. Nous avons essayé de nous projeter sur l’évolution des habitudes de recherche pour comprendre ce à quoi nous pourrions nous attendre.

Comment les internautes chercheront-ils l’information ?

Les habitudes de recherche des internautes vont certainement évoluer et se diversifier. Nous risquons de passer des moteurs de recherche classique en « search » à des « moteurs de questionnement ». La boîte à question de Google que l’on voit habituellement dans la section « Autres questions posées » risque fort de devenir obsolète en l’état. Bing va-t-il réussir à grapiller des parts de marché en ayant été en avance sur le sujet ? D’autres acteurs, pourraient-ils entrer dans la danse ? Il faudra notamment faire attention aux réseaux sociaux qui sont utilisés comme des moteurs de recherche par beaucoup d’internautes, notamment par la jeune génération.

Comment seront pris en compte les contenus générés ?

ChatGPT, et plus globalement l’IA, va démultiplier la production de contenus, y compris la production de mauvais contenus, de contenus inventés et de faux contenus. Une question essentielle pour le futur est de savoir comment sera gérée la véracité et/ou l’intérêt des contenus ? Est-ce que tout sera permis comme sur les réseaux sociaux aujourd’hui ? Est-ce qu’un contrôle sera instauré ? De nouvelles règles verront-elles le jour ? Ou les internautes devront-ils se questionner et faire le tri eux-mêmes ? Cette abondance de contenu rendra le référencement SEO de plus en plus complexe et la concurrence sur les positions sera de plus en plus rude. A l’heure actuelle, aucune piste n’est donnée. Google a juste indiqué sur son blog qu’il ne sanctionnerait pas les contenus générés par l’IA tant qu’ils seront jugés pertinents…

Comment évoluera le positionnement de Google ?

Google se fait chatouiller pour la première fois et essaie de rattraper son retard. Un vrai challenge pour le leader du « search » qui pourrait perdre son monopole auprès des internautes.

Si cette hypothèse devient réalité, il faudra alors se poser la question d’optimiser son référencement naturel pour qu’il puisse répondre aux attentes des algorithmes d’autres moteurs qui ne répondront pas forcément aux mêmes règles. La question de référencement naturel optimisé pour les « moteurs de questionnement » pourrait aussi voir le jour, à moins qu’ils ne s’ouvrent à internet, comme certains le font déjà. Le référencement sur d’autres canaux pourrait aussi devenir clé comme sur certains réseaux sociaux clés, à l’instar de Reddit, un « vieux » réseau social né en 2005 qui progresse de plus en plus.

Comment se développeront les outils verticaux autour de l’IA ?

ChatGPT n’est qu’un maillon de la chaîne de l’IA. Le vrai sujet « révolutionnaire » qui devrait avoir le plus d’impact réside dans les milliers d’entreprises, qui ont récemment vu le jour, pour créer des outils verticaux qui se basent sur toutes ces nouvelles technologies.

Ce sont potentiellement de futurs outils de travail qui pourraient faire évoluer nos habitudes et nos méthodes. Voir des outils qui permettraient d’aller encore plus loin en comblant les manques des technologies actuelles.

Voici quelques exemples :

Perplexity.ai : un moteur de recherche qui combine l’API de Google Search et GPT-3.

Là où ChatGPT n’est pas connecté à Internet et est incapable de citer des sources ou alors les invente, Perplexity est capable de répondre aux questions en incluant des sources réelles et vérifiables pour vous aider à aller un peu plus loin dans vos recherches…

Neeva : un moteur de recherche en version payante qui se positionne sur le même crédo que Perplexity mais sans publicité Google.

Bearly.ai : un outil de synthèse pour résumer des pages web, des documents PDF, des avis de fiche produit Amazon, la retranscription de vidéo Youtube…

Notion AI : la solution de prise de notes « Notion » qui intègre désormais l’IA pour rédiger des listes de tâches, des descriptions de jobs, des posts pour les réseaux sociaux, des articles, des emails…

Et la liste des outils déjà disponibles s’allonge de jour en jour : retranscription de réunion en visio, assistant de rédaction d’e-mails commerciaux, réécriture de fiches produits, génération de code…

Pour plus de références, voici ci-dessous une cartographie de sociétés qui offrent un service se basant sur l’IA. Vous pouvez aussi consulter le répertoire en ligne « futurpedia » qui consolide déjà plus de 1000 outils !

Source : Base10

Il se passe beaucoup de choses actuellement. On entend beaucoup d’histoires qui racontent à peu près tout et leur contraire. Des influenceurs très enthousiastes aux sceptiques, difficile d’évaluer quels seront les résultats de ces évolutions. A ce jour, côté SEO rien n’indique un changement révolutionnaire. Des ajustements seront peut-être à prévoir mais ils ne seront pas pour demain. Nous ne pouvons qu’être dans l’observation et l’appréciation des différents points de vue, tout en continuant à produire de bons contenus lisibles et de qualité pour les lecteurs. En attendant de nouvelles annonces concrètes, nous vous recommandons cet article de Fred Cavazza, très intéressant : « La révolution des IA génératives n’aura pas lieu, ou pas comme on essaye de nous la vendre » pour aller plus loin sur le sujet et prendre un peu de hauteur.

La stratégie de cybersécurité au service de la stratégie marketing

La cybersécurité est un sujet central et primordial pour tous les secteurs d’activité. Avec la multiplication des attaques par ransomwares en 2022, les acheteurs de logiciels et de solutions IT ont besoin de garanties pour prévenir les sinistres qui occasionnent des ruptures d’activité et des coûts importants.

Dans l’édition 2022 du Top 250 des éditeurs de logiciels français publié par Numeum et EY, des chiffres clés révèlent que la sécurité est dans le top 2 des sujets prioritaires du secteur.

Source : OwnBackup

Nous y apprenons aussi que :

  • 59% des éditeurs français ont fait face à au moins une tentative de cyberattaque depuis 2021,
  • 78% des éditeurs confient l’hébergement et la protection des données à des spécialistes (fournisseur cloud ou datacenter partenaire) afin de se concentrer sur leur cœur de métier.
  • Le type principal d’attaque est le phishing (incitation à communiquer des données personnelles), suivi du malware (programme malveillant) et du DDoS (attaque par déni de service ayant pour but de rendre l’utilisation d’un service impossible).

En tant qu’agence conseil marketing spécialisée dans l’accompagnement des éditeurs de logiciels et des ESN, nous avons pleinement conscience que la stratégie marketing se doit de prendre en compte et d’inclure les notions de sécurité. Mais quels éléments sont différenciateurs ? Et pourquoi les valoriser dans sa stratégie marketing est un gage de confiance et de réassurance pour ses clients et futurs clients ?

Les dimensions « Security by Design » et « Privacy by Design »

Aujourd’hui, les approches « Security by Design » et « Privacy by Design » ne sont plus seulement des concepts, mais deviennent une réalité pour tous les éditeurs de logiciels. Les risques liés à la sécurité, à la protection des données personnelles et de la vie privée doivent être appréhendés et intégrés au logiciel dès sa conception, en n’oubliant pas une architecture logicielle robuste et un code « clean » qui puisse être maintenable et enrichi.

Ces démarches stratégiques permettent d’anticiper les risques en mettant en place des mesures préventives, et non correctives, pour empêcher les attaques, les menaces, les vols de données et les violations de la vie privée. Elles sont donc importantes et peuvent d’ores et déjà être inclues dans certaines campagnes marketing et dans les propositions de valeur, avant que les prospects posent la question

Intégrer ces démarches peut en effet offrir plusieurs avantages :

  • Renforcer la confiance des clients et futurs clients en mettant en avant le fait que leurs solutions ont été conçues avec une approche de sécurité proactive, pas simplement réactive.
  • Assurer une conformité légale en intégrant des réponses aux exigences réglementaires (RGPD) pour faire gagner du temps et éviter les « rappels à l’ordre ».

Se différencier de la concurrence en répondant aux exigences de sécurité des clients avec des solutions pensées et conçues pour être fiables et sûres pour les utilisateurs finaux.

L’ISO/IEC 27001 : le sésame ultime qui peut ouvrir des marchés !

L’ISO/IEC 27001 est la norme internationale de sécurité des systèmes d’information. Elle détermine les pratiques à appliquer et les règles à en matière de cybersécurité et de protection des données (financières, propriété intellectuelle, personnelles…).

Elle encadre les exigences du SMSI (Système de Management de la Sécurité de l’Information) à mettre en place dans une entreprise ainsi que les processus, actions et responsabilités inhérentes. Elle est reconnue dans le monde entier comme LA référence pour évaluer la maturité de la sécurité de l’information d’une entreprise.

Obtenir cette certification est donc un gage de sécurité et de confiance pour les acheteurs pour plusieurs raisons :

  • La conformité aux normes internationales garantit le haut niveau de sécurité de son ou ses solutions.
  • La prise en compte de la gestion des risques de sécurité à tous les niveaux de l’organisation grâce à l’existence du SMSI.
  • L’accès à certains marchés pour qui cette certification est un prérequis : services financiers, services publics, services de santé, services de sécurité… La liste tend à se rallonger avec les années.
  • Une reconnaissance internationale de la norme qui permet de se positionner sur les marchés internationaux en qualité de tiers de confiance.
  • L’adoption d’une démarche d’amélioration continue pour conserver la certification auditable tous les 3 ans.

Cette certification n’a pas de caractère obligatoire mais est sans nul doute un véritable atout marketing. Bien que son obtention et l’audit puissent paraître fastidieux, elle est un avantage concurrentiel indéniable qui peut valoir que l’on y investisse du temps.

C’est la fin de ce Magnetic Digest d »hiver.
Nous vous donnons rendez-vous au printemps pour le prochain numéro !